Interview professeur des écoles : Cécile vous parle de son métier

30/03/2016 5 minutesPartager sur

Cécile, professeur des écoles a répondu à nos questions sur le quotidien de son métier et son parcours. Découvrez ci-dessous notre interview sur le métier de professeur des écoles : 

En quoi consiste le métier de chargé de recrutement ?

Je suis professeur des écoles en primaire (j’ai cette année une classe de CE1). Pour chaque niveau, il y a des compétences spécifiques à atteindre (Français, Maths, Découverte du monde..) et aussi des compétences transversales (méthodologie, autonomie, le vivre-ensemble…). Il faut donc préparer ses cours en connaissance de cause.

Pour atteindre ces compétences, chaque enseignant a une liberté pédagogique : la façon d’apprendre est laissée libre à l’enseignant en France, non imposée, ce qui est intéressant. Il est important de mettre du sens dans ce que l’on fait, et de susciter chez l’élève l’envie d’apprendre et de savoir.

Comment décririez-vous les principales tâches que vous effectuez ?

👉 En tant que professeur des écoles vous devez : 

  • Tout préparer en amont. En arrivant dans la classe, je sais exactement ce que je vais faire. Nous sommes obligés de tenir un cahier-journal dans lequel est noté ce que l’on va travailler, les compétences à acquérir et la façon dont on va procéder. Par exemple, travail en groupe, travail en binôme, ou individuel ; outils utilisés, manuels, objets pour manipuler et visualiser, etc.
  • La préparation c’est ce qu’il y a de plus long : pour une journée de cours, il peut y avoir presque une journée de préparation, en début de carrière. L’été, si on a la chance de connaître la classe dans laquelle on sera affectée, on planifie le programme de toute l’année. 
  • La surveillance de la cour de récréation : on a un roulement entre enseignants. Nous avons aussi plusieurs réunions, appelés conseils des maîtres ou conseils de cycles : il y a beaucoup de travail entre collègues. Même si on est plusieurs enseignants et qu’il y a des moments de partage, il faut supporter et aimer être seul (devant sa classe) et il faut savoir gérer cela. 

Quel a été votre parcours ?

Il s’agit d’une reconversion ! J’ai d’abord fait une licence d’anglais, puis j’ai été hôtesse de l’air pendant une dizaine d’années. En utilisant mon Congé de Formation Individuel j’ai pu préparer le concours de l’ESPE, puis suivre les cours pendant 2 ans, avant de pouvoir exercer.

Faut-il une qualité particulière pour exercer ce métier ?

Il faut être multitâche !

Il y a beaucoup de « paperasserie » à faire (pour les élèves en difficulté, les sorties scolaires…), et on ne s’en doute pas vraiment à première vue.  Les gens ne se rendent pas compte non plus de tout le travail en amont (hors classe) – il y a beaucoup de réflexion sur les cours. Avoir un bon sens de la pédagogie, et avoir un peu d’expérience (hors école) permet de prendre un peu de recul.

Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ? 😍

Beaucoup de choses !

 
Je suis dans une grande école, où il y a une bonne ambiance, et j’aime les grandes équipes.
Ce qui me plait le plus c’est la préparation des cours : comment faire découvrir aux élèves telle ou telle notion, de façon la plus ludique, j’essaie de « mettre en scène » les apprentissages afin de les intéresser le plus possible… Et voir également où on les amène. Et  les élèves eux-mêmes nous apportent beaucoup : cette interaction est vraiment intéressante !

Si vous aviez une chose à changer ?

Le salaire !
 
Mais aussi le nombre d’élèves par classe – j’en ai actuellement 26, mais il y en a 5 en difficulté, et c’est parfois compliqué de pouvoir les aider, particulièrement quand les parents sont réticents à toute proposition, ou quand des parents sont dans le déni des problèmes de leur enfant. Parfois j’aimerais que l’Education Nationale ait plus de poids sur la décision des parents…

Une anecdote à nous raconter ?

Un jour, une élève m’avait fait un poème et m’avait écrit « Maîtresse, tu sens bon la rosse »! 

Un conseil à donner à un jeune qui veut exercer le métier ?

Demander à faire un stage d’observation, pour se rendre compte de la réalité du métier. 

C’est un métier très bruyant, on ne s’y attend pas forcément !

 
Il s’agit aussi d’un métier où l’on est tout le temps sollicité, on est tout le temps « sur scène ». Cela entraîne donc pas mal de fatigue, et nerveusement c’est un métier qui peut être difficile.

 

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