Partons à la découverte des métiers du grand âge avec Lydie, 21 ans, passionnée par son métier : accompagnante de vie à domicile pour le SIAS Escaliu. C’est en allant aux Portes Ouvertes de la structure qu’elle découvre ce métier. Elle te raconte sa journée en vidéos, images, etc.
7h30 Je me lève tranquillement et prends un bon café en regardant ma série préférée. Si j’ai le temps, je lance une machine de linge.
Lydie, as-tu une journée type ?
Non, aucune journée ne se ressemble d’une visite à une autre chez les bénéficiaires. C’est ce qui me plaît, je ne m’ennuie pas. L’arrivée au domicile de la personne âgée est très importante. Je prends le temps de la saluer, parle un peu avec elle, et j’essaie de voir comment elle va. Si elle ne va pas bien, je n’interviens pas pour faire du ménage par exemple mais plutôt pour échanger avec elle. Nos aînés ne voient que nous en général. C’est donc important d’avoir de la communication. Parmi mes missions au quotidien, voici quelques temps forts :
Je m’occupe du « petit » ménage c’est-à-dire le nettoyage de la chambre de la bénéficiaire puis de la salle de bain et des toilettes. Je peux aussi étendre du linge ou encore enlever les toiles d’araignées au plafond car les personnes accompagnées ne peuvent pas lever les bras. Il faut prendre en compte ce qu’elles ne peuvent pas faire.
Je vais faire les courses une fois par semaine en voiture avec les personnes âgées qui peuvent se déplacer. Nous faisons la liste des courses avant de partir (pour être sûres de ne pas oublier le sopalin et le papier toilette par exemple). Avant mon départ du domicile, je pense à bien remplir le cahier de liaison de la structure, pour informer les collègues qui passeront après moi.
Je prépare aussi les repas pour certaines personnes dont je m’occupe notamment une dame en déambulateur. J’ai réussi à la faire installer sur sa terrasse en été pour qu’elle puisse profiter du beau temps tout en déjeunant. C’est une petite fierté personnelle :).
13h00 > 13h30 C’est l’heure de ma pause déjeuner, la priorité est donnée aux repas des bénéficiaires. En hiver, je me rends près du domicile de la personne suivante. L’été, j’en profite pour déjeuner dans un parc.
Des anecdotes sur ton métier ? 💬
J’ai pas mal d’anecdotes à raconter, mon quotidien n’est pas morose, au contraire, il y a des personnes âgées qui ont beaucoup d’humour. Voici mes meilleures anecdotes :
J'ai appris à jouer au Rami
Beaucoup de personnes accompagnées aiment jouer aux cartes, cela permet de faire passer le temps et de penser à autre chose car leurs journées sont longues. Elles ne voient pas grand monde durant la semaine.
J'aime bien faire deviner mon âge aux bénéficiaires
Au début, quand j’ai commencé, les personnes accompagnées me demandaient toutes mon âge. Comme j’étais très jeune (20 ans), je leur faisais la petite blague : « Allez, devinez, je vous donne une astuce, j’ai toutes mes dents. » Et j’ajoutais en riant, « avoir 20 ans, cela ne veut pas dire que je ne sais pas me servir de mes dix doigts. »
14h00 > 14h20 C’est l’heure de ma pause café en général avec une bénéficiaire. Un moment précieux entre nous, pour papoter.
Pourquoi avoir choisi le métier d'accompagnante de vie ?
Tu veux en savoir plus sur les métiers du grand âge? Retrouve des informations complémentaires sur la Plateforme Autonomie 31 grâce à des fiches métiers, etc…
Quel est ton parcours scolaire?
Depuis l’âge de 5 ans, je rêve de lancer ma propre chambre d’hôtes. C’est tout naturellement que j’ai choisi après une 3ème SEGPA, un lycée hôtelier pour suivre un CAP hôtellerie-restauration. Puis, j’ai obtenu un BP (Brevet Professionnel) de gouvernante. J’étais la seule de ma promo à l’avoir ! J’étais ensuite en apprentissage pendant deux ans dans deux hôtels différents mais cela ne m’a pas plu. Je n’ai pas vraiment eu de suivi à l’époque donc j’ai trouvé le métier plutôt difficile.
Faut-il forcément un diplôme pour devenir accompagnant de vie ?
Comme tu peux le voir, je n’ai pas de diplôme en lien avec le métier d’accompagnant de vie. Donc aucun diplôme n’est exigé. Toutefois, je sais que le métier se professionnalise avec le développement de compétences dans le secteur de l’aide à la personne.
16h30 ou 18h30 Je ne termine pas forcément à la même heure chaque jour. J’ai choisi d’être à temps partiel, ce qui me permet après le travail de me détendre. Je fais du tricot, range quelques affaires et prépare le repas du soir, voire fais quelques gâteaux, j’adore cuisiner. 😋
Quelles sont les qualités essentielles à avoir pour exercer ce métier ? 🫶
Il faut être gentil, avoir de l’empathie, le contrôle de soi, être réactif et serviable. Le principal c’est d’être attentionné et d’écouter la personne. Une personne âgée accompagnée par Lydie raconte avec beaucoup d’émotion ce qu’elle lui apporte au quotidien et ses qualités, découvre la vidéo :
22h00 Pour m’endormir, je repense à tous les échanges et anecdotes de la journée. Les personnes âgées me racontent par exemple la guerre. Je vous assure que les livres c’est rien, vous ne vous imaginez même pas, tout ce que je peux apprendre grâce à elles. Cela me fait gagner en maturité. Et j’ai l’impression de me coucher moins bête 😇.
Tes conseils aux jeunes qui veulent devenir accompagnant de vie ? 💡
Si tu n’as pas peur de travailler auprès de personnes âgées et que tu penses avoir toutes les qualités citées au-dessus, alors fonce ! Je t’invite à tester le métier d’accompagnant de vie pendant un mois pour voir s’il te plaît.
Par ailleurs, la structure pour laquelle je travaille, le SIAS Escaliu, ouvre de nombreuses portes. Je sais que je peux en apprendre plus grâce à elle. J’ai fait par exemple une formation aux gestes de premier secours et une autre destinée aux personnes qui ont le diabète car je me rends chez beaucoup de bénéficiaires qui en souffrent.
Il y a aussi des possibilités d’évolution vers les métiers d’assistant de soins en gérontologie, technicien de l’intervention sociale et familiale, aide-soignant, moniteur/éducateur, responsable de secteur. D’ailleurs, j’ai demandé également la formation « Responsable de secteur » pour savoir gérer des plannings, les clients et les problèmes rencontrés avec les personnes âgées.
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