Être startupper, président et responsable technique d’associations en même temps ? C’est possible !

19/06/2017 Partager sur

Jérémy est à la fois président d’une société, startupper, informaticien et responsable technique de la Mêlée. Il jongle entre ses différentes responsabilités et nous présente son quotidien très varié.

startupper, responsable technique, Mêlée numérique, informatiqueEn quoi consiste vos différents métiers ?

J’ai plusieurs casquettes. Pour commencer, je suis président d’une société sur la démocratie en ligne : Myopencity. Mon métier consiste alors à gérer et manager des équipes, à gérer des budgets et à faire de la relation client.

J’ai aussi une autre casquette : ingénieur informatique. Mon but est de savoir ce que les clients veulent, d’analyser leurs besoins et de déployer les moyens pour y répondre en termes de solutions informatiques.

Je suis aussi responsable technique de la Mêlée, association qui œuvre dans le secteur du numérique. Mon but est de gérer le site internet. S’il y a un problème technique, il faut que je puisse le résoudre dans l’heure (même si le problème est constaté à 2h du matin). Il y a énormément de visiteurs par semaine sur le site de la Mêlée. Il faut donc pouvoir répondre immédiatement aux demandes des internautes. C’est uniquement un site vitrine mais comme il y a autant de visiteurs il est indispensable de gérer l’interface quotidiennement. Ce poste de responsable technique suppose aussi de mener une expertise : quelle est la meilleure technologie à mettre en place ? Le but est de trouver quelles sont les fonctionnalités les plus rapides et les moins chères.

Et concrètement si vous deviez décrire les principales tâches que vous effectuez au cours d’une semaine type ? 

En début de semaine quand je suis à la Mêlée, j’arrive en général entre 9h et 10h. Le lundi commence par une réunion de toute l’équipe de la Mêlée pour s’assurer du bon déroulement de la semaine et planifier les tâches prioritaires de chacun. Ensuite je fais un point avec mon supérieur, avec qui nous établissons les priorités purement techniques. Et enfin le développement commence pour mettre en place ces différentes tâches, jusqu’au mercredi soir.

Mais mon activité à la Mêlée ne se cantonne pas uniquement au technique. Il y a une grande part de relationnel, où il faut régulièrement conseiller des personnes sur leurs choix techniques, ou stratégiques pour les entreprises. Et enfin, il y a la partie événementielle, qui suppose que je me déplace lors des événements organisés par l’association. Le but est de coordonner la partie technique sur place, comme le bon affichage des présentations, la gestion des « live tweets » sur un écran géant, ou encore s’assurer que les micros fonctionnent bien.

Même si le lundi est consacré à la Mêlée, chaque semaine à 18h je fais une réunion avec l’équipe de ma société Myopencity, afin de préparer les tâches de chacun pour la semaine et établir également les priorités.

Le jeudi, je prends ma casquette de startupper, et commence à remplir mes tâches pour Myopencity, jusqu’au dimanche soir. Ces tâches consistent en la programmation de nos différents systèmes informatiques, mais pas que. Il y a également les appels aux clients pour les tenir au courant des avancées, aller en conférence pour présenter la société, s’assurer que chaque collaborateur va bien professionnellement mais aussi personnellement. En bref, la fin de semaine est un gros mélange de programmation, de management, et de communication. Quand on est startupper, on n’a pas le temps de s’ennuyer !

Quel a été votre parcours scolaire pour arriver à exercer ces différentes activités ?

J’ai commencé par un baccalauréat scientifique. Je n’étais pas très bon, j’ai rencontré beaucoup de difficultés notamment avec les maths. Pourtant par la suite je suis parti en DUT informatique sur 2 ans durant lequel j’ai fait de la programmation, du développement web… Après mon DUT je suis parti dans un IUP en ingénierie des systèmes d’information pour obtenir un master professionnel. Mais cette formation a fermé en cours d’année. J’ai donc passé une autre licence qui était plus axée sur la recherche, ce qui ne me plaisait pas vraiment. Juste après la licence je suis parti en Ingésup qui est une école privée. Je ne l’ai pas regretté car la formation était très professionnalisante, ce qui convenait à mes attentes.

Quelles sont pour vous les qualités requises pour exercer vos métiers ?

Il faut surtout savoir gérer son stress. Il faut aussi savoir s’arrêter car il faut pouvoir souffler, s’aérer la tête pour être plus performant par la suite. L’intérêt est d’être content d’aller travailler, sinon le travail fourni sera de mauvaise qualité. Il est donc important de savoir faire la part des choses.

Pour la partie informaticien, il faut aimer apprendre car tous les 6 mois de nouvelles technologies émergent. Ce milieu est en perpétuel changement. C’est aussi un des aspects très enrichissants de ce milieu car on ne s’ennuie jamais.

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Startup Stock Photos

Pour la partie chef d’entreprise, il faut savoir gérer son équipe, dire stop, gérer les conflits, savoir dire quand les choses ne vont pas. Le côté relationnel est très important. Quand on est gérant on voit l’ensemble des problèmes. Si par exemple un des membres de l’équipe est en dépression et que toute l’équipe ne le sait pas, il faut se demander comment ce problème va être géré, comment cela va être annoncé à ses collègues et comment leur expliquer qu’il va être remplacé… Il faut garder une bonne apparence devant le client, montrer que tout fonctionne bien et que l’entreprise est géniale, alors qu’en fait derrière il y a des problèmes à gérer, qu’on ne voit pas.

Qu’est-ce qui fait que vous aimez ce que vous faites au quotidien ?

Dans mon quotidien, j’aime le fait d’être en recherche constante de nouveautés. J’aime aussi le partage que mes activités supposent ! Dans le code, il y a beaucoup de plateformes d’aides où l’on partage des morceaux de code, où les savoirs sont mis en commun. Si j’ai un collègue qui développe quelque chose et qu’une des fonctionnalités me plaît, je lui demande, je me l’approprie et je l’améliore !

J’aime aussi le fait de bouger tout le temps. Je suis constamment en train d’aller voir des clients, de participer à des événements… ce qui me permet de rencontrer beaucoup de personnes dans tous les domaines !

Si vous aviez quelque chose à changer dans vos métiers, ce serait quoi ?

Je ne me serai pas lancé dans autant de projets. Si j’ai un conseil à donner c’est de commencer par se donner à fond dans un projet, jusqu’à son aboutissement et de ne pas s’éparpiller avec d’autres en parallèle. C’est difficile de se donner à fond sur tous les projets que l’on entreprend et de ne pas se disperser. Il faut compenser les retards sur certains projets… Il est alors compliqué de le justifier auprès des clients qui eux sont dans l’attente de la livraison d’un projet à une date précise, mais qui ne tiennent pas compte de tout ce que tu fais à côté. Cela suppose aussi d’avoir énormément de responsabilités.

Avez-vous une anecdote à raconter aux jeunes ?

Je me rappelle que j’ai travaillé dans une entreprise en tant que stagiaire. L’équipe avait accès à un bureau immense avec un stand de tir à l’arc. Lorsque je faisais une proposition qui s’avérait être un peu absurde, ou lorsqu’une personne disait n’importe quoi, la punition était de mettre une corbeille sur sa tête et d’aller au bout pour se faire tirer dessus à l’arc ! Avec des ventouses au bout des flèches bien évidemment. Avec notre équipe, nous faisions aussi des réunions en faisant du ping pong ou encore lorsque deux personnes n’étaient pas d’accord, le conflit se réglait par une manche. Le contexte de travail était donc très ludique et détendu, ce qui nous incitait à nous lever tous les matins et à rester sur le lieu de travail. Nous étions plus performants.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut faire l’un de vos métiers ?

Si des professeurs ou ton entourage te font savoir que tu n’as pas les compétences requises pour faire de l’informatique et que tu n’es pas assez bon dans ce domaine pour percer, ne les écoute pas et fonce ! Il n’est pas nécessaire d’être bon en maths et dans les autres matières périphériques, il suffit juste d’être bon en informatique et de l’apprendre pendant 1 ou 2 ans. La clé pour réussir est la persévérance. Personnellement, à l’origine mes professeurs m’avaient conseillé de faire un baccalauréat professionnel, je n’ai pas suivi leurs conseils et j’ai réussi à obtenir un bac+5 avec un niveau d’ingénieur.

L’important est aussi de ne pas avoir peur de demander. Par exemple, à l’issue d’un de mes stages, mon responsable m’a proposé de prolonger les conventions de stage. J’ai refusé pour lui demander qu’il me prenne plutôt en CDD en tant que chef de projet. L’intérêt pour moi était que cette expérience soit valorisée sur mon CV et qu’elle puisse être bénéfique pour moi. J’y suis allé au culot et au final j’ai obtenu ce que je voulais. A la suite de ce contrat j’ai d’ailleurs été directement embauché chez Altran ! Il ne faut donc pas hésiter à demander et à faire connaître ses attentes.

Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas à contacter Jérémy ou d’autres pros du secteur Direction générale, Stratégie, Conseil, Organisation en vous inscrivant sur JobIRL :inscription

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