Les métiers de l’industrie « Un secteur qui a le vent en poupe »

19/03/2019 4 minutesPartager sur
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A l’occasion de la Semaine de l’industrie, gros plan sur ce monde avec Françoise Diard, chef du service emploi compétence à l’union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).

Quelles sont les industries qui vont recruter dans les mois à venir ?

Aujourd’hui, le monde de l’industrie représente environ 250 000 recrutements par an, petites, moyennes et grandes entreprises comprises. C’est en effet un secteur qui a déjà le vent en poupe et ne compte pas s’arrêter de sitôt. Sont notamment concernées toutes celles de l’aéronautique, civile, militaire et spatiale, avec des groupes tels que Airbus, Safran, Thalès, Dassault ou encore Lisi. L’univers de l’automobile également est promis à un bel avenir avec l’arrivée d’ici 2020 de nouvelles motorisations, comme l’hybride et l’électrique. Tout le secteur de la navale également, avec la fabrication de bateaux de plaisance, de croisière ou de sous-marins. A noter aussi l’essor de l’industrie éolienne en mer ou sur terre, liée à l’émergence des impératifs et enjeux environnementaux. Et puis, il ne faut pas non plus sous-estimer la croissance exponentielle des industries de la mécanique, au cœur de toutes les autres, indispensables dans la fabrication de pièces dont elles dépendent pour concevoir des trains, bateaux, voitures, avions… Enfin, n’oublions pas toute l’industrie électronique, fabricante de fibres, de composants et de capteurs, sur laquelle repose encore une fois tous les acteurs de l’économie industrielle.

Le Top 5 des métiers de demain ?

– Les métiers de la maintenance connectée. Tous les ingénieurs, opérateurs, ou techniciens en mécanique, électronique, informatique, automatisme et robotique qui sont là pour que les machines ne tombent tout simplement pas en panne. Leur rôle, via des capteurs intégrés, les surveiller, prévenir, pour optimiser leurs rendements et assurer leur fiabilité à long terme.

– Les métiers du big data. Ou comment collecter, stocker, analyser et gérer la donnée. Data Scientist, Data Analyst, Data Engineer… des analystes et statisticiens là pour exploiter cette banque d’informations afin de faire évoluer leur entreprise.

– Les métiers du management. Un domaine où le fil conducteur est la dimension humaine au sein de l’entreprise. Chefs de projets, managers, ce sont eux, entre autres, qui organisent et veillent au bon travail des équipes.

– Les métiers de la production. Avec l’arrivée de la robotique et du digital qui impactent toutes les étapes de la production les compétences techniques évoluent pour s’adapter au numérique. Opérateurs commande numérique, techniciens qualité, responsables de production, ingénieurs méthodes, œuvrent pour optimiser le rendement en améliorant les conditions de travail.

– Les métiers de la Supply Chain. Identifier les besoins en énergie, eau, électricité, machines, tout ce qui fait fonctionner l’entreprise, piloter les approvisionnements et la réalisation des produits, gérer les stocks, la demande, la relation client et la distribution, autant de tâches dédiées à cette activité de l’industrie. Ses acteurs, Supply Chain manager, responsable d’entrepôt, responsables approvisionnement ou planification… agissent pour répondre in fine aux attentes des consommateurs.

Quelles formations sont plus particulièrement demandées?

« Aujourd’hui, même si l’on peut vite trouver un travail avec un bac pro (électronique, mécanique, productique ou maintenance) il est préférable, à minima, d’aller jusqu’au BTS ou IUT (informatique, électronique embarquée). Deux secteurs très prometteurs dans l’industrie en général. »

Et si cela est possible, un diplôme d’ingénieur (informatique, électronique, mécanique, spécialisé automobile et spécialisé connaissances matériaux) ouvrira forcément plus de portes. Mais des certifications professionnelles existent également dans diverses spécialités pour qui accepte de se former ou de faire reconnaître ses compétences.

Entre école d’ingénieurs et université, quel parcours choisir après le bac ?

C’est vraiment en fonction de ce que chacun veut faire et quel métier il souhaite exercer. Car dans l’industrie la diversité des fonctions est vaste. Et on peut se former toute sa vie car les technologies évoluent vite.

Question cursus universitaire, il est possible d’aller en Master Génie industriel, innovation, marketing, informatique ou big data par exemple puis de poursuivre avec un MBA en management. Mais le must, c’est d’intégrer une école d’ingénieurs. Et si financièrement cela pose problème, aujourd’hui presque toutes les formations proposent l’alternance. Une bonne façon de financer ses études, tout en ayant déjà un pied dans le monde de l’entreprise. Un plus de taille pour mieux se faire embaucher à l’issue de sa formation.

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