Julien est étudiant en médecine (Paris 13), il en faut de la gniac pour réussir!

24/11/2016 7 minutesPartager sur

etudiant medecine

Quel était ton rêve étant plus jeune et pourquoi avoir choisi de faire des études de médecine ?

Quand j’étais en primaire, je voulais être conducteur de train, je trouvais ça très intéressant, ça me passionnait. Plus tard, au collège, je me suis rendu compte que ce qui me passionnait le plus c’était les sciences naturelles, comprendre le corps humain, tout ce que je voulais faire, c’était aider les autres. La médecine était une évidence, d’un côté il y avait l’aspect scientifique et d’un autre côté, le fait d’aider les gens. A l’époque, j’avais des résultats corrects en sciences.

Quel a été ton parcours pour faire des études de médecine ?

J’ai fait un bac S, spécialité physique-chimie, j’ai eu la mention bien au bac, et je suis ensuite rentrée en faculté de médecine.

Comment s’est passée la 1ère année de médecine car beaucoup abandonnent ?

En terminale, j’avais fait pas mal de salons, des journées portes ouvertes des facultés, pour rencontrer un maximum d’étudiants en 1ère, 2ème, 3ème année, pour demander leur avis. J’ai fréquenté aussi des forums médicaux pour savoir un peu comment ça se passait. Arrivé en 1ère année, je savais que ça allait être dur, que j’allais devoir travailler tout de suite.

Quels cours as-tu suivi en 1ère année de médecine ?

On voit les « bases scientifiques », les sciences naturelles, la biologie cellulaire, comment fonctionnent les cellules, la physiologie, comment fonctionne le corps humain, comment est-ce le cœur bat, qu’est-ce qui se passe quand il y a un problème ? Il y a pas mal d’anatomie, et des matières un peu plus scientifiques comme les mathématiques, les bio statistiques, la biophysique, comment fonctionne une IRM, un scanner ? La médecine nucléaire ? Et un peu d’optique et de chimie pour tout ce qui est molécules. Il y a la chimie classique et le biochimie, la chimie appliquée au domaine du vivant, on étudie les lipides, les glucides, les protides, différents composants du corps humain. Il y a donc des matières assez simples (physiologie, anatomie), il faut juste comprendre et apprendre, d’autres sont plus compliquées comme les maths, la biophysique, la biochimie où il faut vraiment apprendre, surtout beaucoup s’exercer pour réussir car ça demande de gros efforts de mémoire. Je conseille de travailler régulièrement pour être prêts à faire face à n’importe quelle question lors d’un examen et connaître tous les cours par cœur.

Comment se déroulent les examens en fac de médecine pendant l’année ?

Il y a deux sessions de concours, une première session fin décembre, début janvier, l’examen porte sur ¾ matières scientifiques, ça dépend des facs, et il y a une deuxième session aux mois d’avril-mai, axé médecine (anatomie, physiologie).

Qu’est-ce que tu as trouvé le plus dur ?

En termes de matières, c’était la biochimie et la biophysique très compliquée, parce que c’est abstrait et c’est très difficile de retenir les notions. Le plus dur n’est pas de devoir bosser tout le temps mais de voir nos amis du collège ou du lycée qui fon des choses un peu plus concrètes que nous, ils sont un peu plus épanouis que nous qui faisons que bosser pour réussir un concours.

Est-ce que tu révises seul ou à plusieurs ?

en 1ère année, nous étions une dizaine de mon lycée André Boulloche à Livry-Gargan, à rentrer en fac de médecine. On allait en cours ensemble et après, on travaillait quand même chacun de notre côté, on s’entraidait si besoin si on avait deux/trois questions, au fil des mois, certains ont abandonné, se sont réorientés. Dans la semaine, j’avais un tutorat avec des étudiants de deuxième et troisième année, qui noua aidaient et nous posaient des questions, nous coachaient, une aide précieuse !

Comment se sont passées ta 2ème et 3ème année de médecine ?

C’est beaucoup plus concret que la 1ère année, on apprend tout ce qui est fonctionnement du corps sain, on reprend les mêmes matières (anatomie, physiologie) et on les approfondi davantage, on étudie quasiment tous les organes, comment fonctionne un neurone, Qu’est-ce qu’un réflexe, Qu’est-ce qu’une tachycardie. On étudie également la sémiologie, la science des signes et des symptômes, on apprend à reconnaître les signes de certains maladies, et pendant l’année, on a pas mal de stages, qui permettent vraiment d’appliquer ce qu’on a vu en cours. En début de 2ème année, j’ai fait un premier stage d’infirmier en chirurgie viscérale à Jean Verdier à Bondy (93), on apprend les gestes de base,  comment se laver les mains, comment s’occuper d’un patient, comment bouger un patient, on apprend aussi à perfuser, faire des prises de sang. Il y a un second stage en fin de 2ème année qui concerne la sémiologie, je les fais en gériatrie, à René Muret (Sevran).

Qu’est-ce qui t’a le plus plu parmi tous tes stages ?

Le stage de 3ème année aux urgences, parce que, contrairement à un service classique, ça bouge pas mal, il y a toujours quelque chose à faire, et en termes de pathologie, c’est très varié,

Et en 4ème, 5ème, 6ème année, que vas-tu apprendre ?

On continue à approfondir sauf qu’on travaille surtout sur le corps pathologique, on apprend les maladies et en même temps, on apprend les traitements et les prises en charge. En 4ème année, on travaille essentiellement avec des livres, les profs nous disent lesquels il faut acheter, ça fonctionne pas chapitre, ça va de l’arrêt cardio-respiratoire à des trucs plus légers comme les vomissements.

On apprend telle pathologie, qu’est-ce qu’un vomissement, quelles sont les conséquences, les causes possibles et ce qu’il faut faire en terme de prise en charge. A partir de la 4ème année, nous sommes en stage dans un service tous les matins, c’est valable pour toutes les facs, par période de trois mois, et tous les après-midis, nous sommes en cours. On change donc tous les trois mois, nous faisons quatre services différents sur l’année.

Comment as-tu trouvé tous tes stages ?

Toutes les facs sont reliées à des CHU, centres hospitaliers universitaires, qui ont été créés pour nous former, à chaque début de trimestre, toute la promotion est rassemblé et on choisit nos stages, un tirage au sort a lieu, pour que ce soit équitable. Si nous sommes les premiers à choisir au 1er trimestre, nous serons les derniers à choisir au dernier trimestre. Dans certains services comme la chirurgie, les urgences, la réanimation, on peut aussi assurer des gardes de 12h en semaine de 18h30 jusqu’au lendemain matin et le week-end, on fait des gardes de 24h.

Les stages sont-ils rémunérés ?

Oui à partir de la 4ème année, 100 euros par mois, en 5ème année, 200 euros par mois, en 6ème année, 300 euros et après, chaque garde est rémunérée à hauteur de 50 euros.

Il te reste deux ans d’études de médecine, et après comment vois-tu les choses ?

A la fin de la 6ème année, on passe le concours de l’internat, où on choisit notre spécialité en fonction du classement, le premier va choisir ce qu’il veut partout en France et le dernier prendra la place qui reste. En 7ème année, on commence à travailler uniquement notre spécialité, et la spécialisation se fait uniquement par des stages tous les jours le matin et l’après-midi et en parallèle, on a quelques cours à la fac en lien avec notre spécialité.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui veut faire les mêmes études que toi ?

Pour faire médecine, il faut vraiment être sûr de soi parce qu’on ne peut pas rentrer en 1ère année en doutant, ce n’est pas possible, il faut se dire que pendant minimum six ans à la fac et après x temps de spécialisation, qu’on sera en mesure de tenir, il faut donc être passionné par ce qu’on va faire. En termes de compétences, c’est valable pour toutes les années de médecine, il faut être capable d’ingurgiter un maximum d’informations en un temps minimum et avoir une bonne mémoire. Certaines personnes veulent faire médecine pour gagner beaucoup d’argent mais il faut bosser dur pour y arriver. Si vous avez envie de faire médecine au plus profond de vous, lancez-vous ! Certains étudiants n’avaient pas forcément un très bon niveau en S au lycée et ils ont finalement explosé en 1ère année de médecine, ont fini dans les 50 premiers, ils se sont révélés.

Vous voulez échanger en direct avec Julien ? Ecrivez-lui via son profil JobIRL 

Julien nous a écrit pour être étudiant bénévole chez JobIRL. Il participe notamment à nos salons et rencontres sur les métiers et recherchent des professionnels du secteur médical au quotidien pour faire grandir la communauté de pros sur jobirl.com … ça vous intéresse ? Ecrivez à audrey.guerrero@jobirl.com étudiant médecine

Je suis professionnel.le
Et si vous accompagniez des jeunes en manque de réseau ?

Qui mieux que vous peut parler de votre métier ?
En quelques heures par an, éclairez des jeunes dans leur parcours en échangeant avec eux !

Accéder à l’espace pro