Autodidacte et cheffe d’entreprise, Sophie Nanin accompagne les porteur.euses de projet avec le club « Osez Entreprendre au Féminin » !

13/09/2019 6 minutesPartager sur
Autodidacte, elle aime dire qu’elle a toujours essayé de saisir les opportunités qui s’offraient à elle. Avec 25 années d’activité derrière elle, Sophie Nanin nous parle de sa fibre entrepreneuriale et de ses expériences. Aujourd’hui, cheffe de son entreprise de conseils en communication et à l’initiative du Club “Osez Entreprendre au Féminin”, elle aide les jeunes porteur.euses de projet à construire leur entreprise.

Quel est votre parcours ?

J’ai un DEUG (équivalent bac+2) mais cela ne signifie pas grand-chose. Je suis avant tout une autodidacte, j’ai lancé mon activité alors que j’avais plus de 25 ans d’expérience derrière moi. J’ai été hôtesse de l’air, le voyage me plaisait énormément et j’aimais être en lien avec les autres. C’est à ce moment de ma vie que j’ai décidé de saisir les opportunités qui s’offraient à moi. Après cette expérience en tant qu’hôtesse de l’air, j’ai voulu m’orienter vers la communication et l’événementiel. J’ai alors trouvé un poste de chargée de projet junior événementiel dans le secteur hôtelier. Trois ans après, j’entre à Voyageurs du Monde dans le domaine de l’événementiel et du management. Et après, pendant 10 ans, j’ai été responsable développement et communication au centre de congrès Diagora de Toulouse.

 

Depuis 2011, j’ai lancé mon activité dans le domaine de la communication d’influence et de réseau. Mais mon côté autodidacte, mon ouverture d’esprit et ma passion me permettent aussi d’aider les jeunes entreprises. Et c’est comme cela qu’il y a 4 ans, une aventure humaine s’est mise en place. J’ai lancé mon club “Osez Entreprendre au Féminin” qui se veut bienveillant pour aider les jeunes femmes (même si ce club est mixte) à entreprendre et se lancer.

 

C’est grâce à mon audace et ma détermination que j’en suis là aujourd’hui.

Parlez-nous de votre métier ?

Je suis entrepreneure. Mon métier consiste à accompagner les personnes pour leur apporter des clefs afin de développer leurs activités, essayer d’en vivre au mieux, d’avoir un réseau, de savoir y entrer, savoir comment agir avec ce réseau et savoir quelle personne il faut mobiliser pour être aidé au mieux. Le club est avant tout là pour fédérer, rassembler et motiver les personnes, car être entrepreneur.e, pour beaucoup cela rime avec solitude. 

En tant que femme entrepreneure, que conseillez-vous aux jeunes et moins jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Tout d’abord, l’âge n’est pas le plus important pour moi. Il faut surtout bien s’entourer, savoir exactement ce qu’ils.elles veulent faire et quel est l’objectif d’ici un, deux ou trois ans. Il faut creuser son projet,  faire un bon business plan et bien cadrer la communication.
Pour se lancer dans l’entrepreneuriat, il faut voir à long terme, prévoir et anticiper. C’est pour cette raison que pour moi, ce n’est pas une question d’âge, mais de détermination.

 

Si des jeunes doivent se lancer aujourd’hui, il faut surtout comprendre qu’ils doivent bien s’entourer (ex : les parents, les amis, ou le réseau sur lequel on est, ou bien même par le biais du digital avec des communautés en ligne).

 

Les jeunes ont un réel avantage dont ils.elles n’ont pas conscience, c’est leur efficacité.

Comme ils sont justement rapides, par rapport à l’efficacité et au temps passé, ils sont très pertinents et ont une avance face aux générations précédentes.

 

Ce qui leur manque, c’est la passerelle entre leur école et l’entreprise. Il leur manque la réalité des choses, le marché, comment ils.elles peuvent se mettre en place économiquement, s’imposer, apporter leur différence.
 
Comment reconnaît-on un.e jeune qui est fait pour l’entrepreneuriat ?

Il faut que le jeune ait une certaine estime de soi, un peu de confiance en lui, même si on ne l’a jamais totalement. Il doit aussi être autonome et indépendant. Ensuite, il faut se lancer sur des projets, essayer de se dépasser et de faire des choses permettant de sortir de sa zone de confort (des stages par exemple). Il faut aussi avoir de bonnes connaissances théoriques, être incollable sur son sujet pour apporter son plus.

Après, au niveau de leurs idées, il ne faut pas que les jeunes hésitent à se lancer, à proposer.
Pour moi, ils ont la même problématique que quelqu’un qui est salarié dans une entreprise. Ils veulent être reconnus, être entendus, être écoutés par rapport à des solutions et des idées qu’ils peuvent donner. Beaucoup de jeunes ont leur place dans l’entrepreneuriat, il faut juste apprendre à s’imposer.

En tant que femme entrepreneure, est-ce que vous pensez qu’il y a moins de femmes dans l’entrepreneuriat, et pourquoi ?

Je pense que les femmes se lancent moins car elles imaginent qu’elles vont avoir des freins et prendre plus de risques. Dans le monde du digital par exemple, il y a peu de femmes parce qu’elles croient que ce n’est pas un milieu pour elles. Mais ce n’est pas vrai ! Personnellement, je suis pour la mixité des équipes et l’intergénérationnalité. Il y a aussi une certaine méconnaissance des métiers possibles.

Mais je préférerais toujours la compétence et la performance avec une équipe mixte plutôt que la parité parfaite. Mon conseil pour une femme qui veut se lancer, c’est de ne pas aller trop vite, ne pas vouloir gagner de l’argent tout de suite. Il faut être patiente, bien être accompagné, et bien cadrer son projet. Mais tout le monde est capable de se lancer !

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