Amira fait partie de la communauté #LesIntrépides, ces femmes qui évoluent dans des secteurs qui manquent des talents féminins !
Peux-tu expliquer aux filles en quoi consiste ton métier de Service Manager ?
C’est un métier auquel j’ai toujours rêvé, c’est le meilleur compromis entre la partie technique en informatique et le relationnel clients. Je dispose aujourd’hui d’un portefeuille clients dont LVMH pour lequel je suis ses différentes actions au quotidien. Je m’assure que ses sites internet fonctionnent, et qu’on respecte bien le contrat qui nous lie. Je travaille en interne avec différentes équipes, je suis un peu l’interface clients, s’ils ont besoin de moi, ils me contactent directement et je suis le « hub » ensuite qui répartit les différentes demandes des clients aux bonnes équipes.
Par le passé, j’ai travaillé pour plusieurs clients en même temps, aujourd’hui LVMH représente énormément de travail, c’est l’un de nos plus gros clients chez LINKBYNET. Je ne peux donc plus me permettre d’en avoir plusieurs. Mais LVMH étant constitué de plusieurs maisons, je m’adresse donc à plusieurs d’entre elles.
Pourquoi aimes-tu ton métier de Service Manager ?
«J’aime beaucoup mon métier grâce à LINKBYNET parce que c’est un environnement qui motive à travailler de par l’aisance qu’on a avec les responsables et les dirigeants mais également avec les clients qui apprécient ce côté « friendly » avec nous. »
J’ai une formation technique à la base et j’ai toujours voulu être un peu dans la communication et le commerce, c’est le parfait compromis entre les deux.
As-tu une journée type ?
Le point positif de mon métier, c’est de ne jamais avoir de journée qui se ressemble, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Il y a certaines tâches qui reviennent bien sûr régulièrement comme la lecture des emails, la vérification du calendrier, des réunions programmées en interne ou avec des clients et la priorisation des différentes actions que j’ai à faire sur la journée.
Par exemple, ce matin, j’ai constaté qu’il y a eu 2 heures et demi d’interruption sur l’une de mes plateformes, ce qui est énorme. Peu importe les différentes actions prévues dans la journée, les incidents majeurs passent en priorité.
Es-tu souvent sur le terrain ?
Je suis amenée à aller voir les clients régulièrement car tout passe par le relationnel. D’ un point de vue contractuel, j’ai des réunions prévues avec eux, soit mensuelles, trimestrielles soit d’autres hebdomadaires parce que plus techniques et opérationnelles.
Le networking est donc important et ce qui est étonnant, c’est qu’à force de côtoyer les clients, ces derniers deviennent un peu nos « amis », ils nous parlent de leur famille, certains me racontent par exemple leur week-end. Même si parfois il y a des moments tendus parce qu’il y a des incidents, ou des problèmes avec les équipes, la relation avec le client évolue dans le bon sens.
Quel a été ton parcours pour arriver au métier de Service Manager ?
J’ai fait toutes mes études à Alger, je suis ingénieure en informatique. Une fois mon diplôme en poche, j’ai travaillé pendant trois ans en Algérie, en tant qu’administratrice réseaux systèmes, je faisais un peu de tout à l’époque car nous n’étions que deux informaticiens dans l’entreprise. C’était une expérience très formatrice, j’y ai appris beaucoup de choses en sortant de l’école.
Au bout de trois ans, j’ai réalisé que les gens en Algérie ne connaissent pas réellement ce que c’est que l’informatique. Pour eux, cela se limite à l’utilisation d’un ordinateur, de suites Office et j’étais un peu mal à l’aise par rapport à ce que j’avais appris, je savais que j’avais des capacités mais je ne pouvais pas les appliquer. J’ai décidé d’arrêter et de reprendre des études.
Je suis donc venue en France pour faire un Master 2 en traitement de données parce que mon projet de fin d’études portait plus sur la partie data mining. C’était un peu dur au départ de me remettre dans les formules mathématiques mais avec un peu de persévérance on y arrive ! J’ai eu six mois de cours et en cherchant un stage, j’ai croisé LINKBYNET par hasard. Ils ont tout de suite été intéressés par ma formation en informatique et le fait que j’avais déjà travaillé trois ans. J’ai fait un stage de 5 mois chez eux et j’ai été embauchée ensuite en cdi. Je travaille chez LINKBYNET depuis 4 ans et demi.
Quand tu as commencé ta formation en école d’ingénieur, est-ce qu’il y avait beaucoup de filles ?
On dit souvent que c’est un métier d’homme, or dans ma promo à l’époque, il y avait quasiment autant de filles que de garçons. Je précise que les filles étaient aussi bonnes que les garçons en informatique, beaucoup d’entre elles avaient même de meilleures notes qu’eux.
« Je pense qu’il ne faut pas que les filles aient peur de se lancer et se disent que l’informatique est un secteur réservé aux garçons. »
Quelles qualités faut-il pour exercer ton métier de service manager ?
Il faut vraiment être passionnée, j’ai toujours adoré ce qui touchait à l’informatique. Comme je suis en contact au quotidien avec des clients, il faut avoir bien sûr un très bon relationnel.
Y-aurait-il une chose à changer dans ton métier de service manager ?
Non, on dit que les hommes sont un peu machos dans le secteur informatique et que les femmes n’arrivent pas à se positionner, je ne le pense pas. Je suis d’origine maghrébine, je suis en France depuis peu de temps, et en tant que femme, je n’ai jamais rencontré ce comportement dans mon métier. Il y a beaucoup de respect et d’échange avec les équipes et mes clients du secteur du luxe qui est quand même assez fermé.
Quels conseils donnerais-tu à une fille qui veut faire ton métier ?
« Aujourd’hui, on n’est pas obligé d’être diplômé d’une grande école, d’être ingénieure etc…pour accéder à un bon poste. »
Si vous êtes passionnée, il faut foncer. Plusieurs de mes collègues n’ont pas de grands diplômes mais ont cette passion, cette envie de bien faire et veulent apprendre. Dans mon métier, tout passe par l’organisation et la communication, donc j’invite les filles à nous rejoindre !
Découvrez ci-dessous l’interview d’Amira en vidéo sur notre chaîne YouTube :
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