Interview psychologue clinicien : Marion vous parle de son métier

21/07/2016 6 minutesPartager sur
Mis à jour le 20.02.2023
psychologue clinicien

Marion a répondu à nos questions sur le quotidien de son métier et son parcours. Découvrez ci-dessous notre interview sur le métier de psychologue clinicien : 

En quoi consiste le métier de psychologue clinicien ?

J’accompagne les personnes de manière individuelle, qui sont en demande d’aide (ponctuellement ou long terme) – par exemple : lors d’une crise d’adolescence, de ruptures, de deuils.

Le métier de psychologue clinicien sert justement à mettre du sens sur ce qu’il se passe pour le patient, pouvoir lui expliquer, et que la personne puisse avoir un regard sur elle-même.

L’objectif est que le patient chemine lui-même.
 
Je suis psychologue clinicien et psychothérapeute, avec une orientation psychanalytique. Être psychologue clinicien ne signifie pas que j’interviens uniquement en clinique ou en hôpital.
Je travaille en libéral ; la plupart de mes collègues sont à mi-temps libéral / mi-temps institution. Et je me suis spécialisée sur les tout-petits, les bébés et les enfants, et sur l’accompagnement parental qui va avec. 
Les petits patients qui viennent me voir peuvent faire la demande directement (même les enfants dès le primaire), ou alors il s’agit d’une demande qui émane du pédiatre ou de l’école.

 

Comment décririez-vous les principales tâches que vous effectuez ?

👉 Mes principales tâches sont :

  • Des consultations d’évaluation et d’observation
  • Des bilans psychologiques (sans forcément de prise en charge ensuite)
  • Des consultations d’accompagnement de façon ponctuelle
  • Des psychothérapies pour un travail plus profond (avec des rendez-vous réguliers, une fois par semaine sur une longue période)
  • Je participe également à des groupes d’analyse des pratiques professionnelles dans des crèches ou à l’extérieur de mon cabinet (dans des maisons d’accueil spécialisées…), et également à des groupes de parole à l’hôpital (pour des enfants endeuillés par exemple).

Quel a été votre parcours ?

J’ai suivi un DEUG, puis une Licence, et enfin une Maîtrise de Psychologie, parcours nécessaire pour obtenir le titre de psychologue clinicien.
 
A la fin de ce cursus on ne peut pas être psychothérapeute : pour cela il faut suivre des formations complémentaires, avoir de l’expérience, et valider des acquis.
J’ai également suivi une formation à l’Observatoire du Nourrisson – qui était très intéressante et m’a convaincu de me spécialiser sur ce type de patients.
 
J’ai suivi une maîtrise en deux ans, ce qui m’a permis de faire des stages pratiques hors cursus, et c’est très important.
 
Il n’y a pas d’obligation de formation continue pour les psychologues (comme cela peut l’être pour les médecins), mais il me semble que c’est important (du moins pour moi !) : j’assiste donc régulièrement à différents colloques, groupes de travail…

Faut-il une qualité particulière pour exercer ce métier ?

Une certaine écoute et disponibilité psychique pour l’autre et à soi, de l’empathie. Et une prise de distance – pour garder une neutralité bienveillante. Il est aussi préférable d’avoir fait un travail personnel en amont, un travail sur soi (psychothérapie ou psychanalyse) pour une question d’éthique.

On est en quelque sorte notre propre outil de travail, il faut donc arriver à se créer un cadre intérieur qui permette d’être disponible pour le patient.

Il me semble aussi important de pouvoir être capable d’aller rencontrer le patient dans sa réalité – notamment pour les bébés / enfants.

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Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ? 😍

La diversité des tâches, dans le cadre du libéral, on ne sait jamais qui on va rencontrer lorsqu’on ouvre la porte de sa salle d’attente !

J’ai eu quelques expériences en institutions, mais j’ai trouvé ça plus « enfermant ». Plus le travail est varié, plus cela est enrichissant.

Si vous aviez une chose à changer ?

Etudier la question des remboursements des consultations dans certaines situations, notamment pour les parents ayant des enfants qui ont besoin d’être accompagnés.

Un conseil à donner à un jeune qui veut exercer le métier ?

Faites des stages !

Et n’hésitez pas à faire un travail personnel sur vous-mêmes : vous pouvez le commencer pendant les études (notamment car les professionnels sont plus flexibles sur les tarifs pour des étudiants en psycho).

Et puis, n’hésitez pas non plus à participer à des conférences, des soirées débats, etc… pour s’imprégner de la « culture psycho ».

Pour ce qui est du statut, attention : le fait de se mettre en libéral demande une grande réflexion sur la technique d’approche du cabinet. Et il y a une plus grande responsabilité envers les patients. Il ne faut pas se mettre en libéral par défaut si on ne trouve pas d’autres emplois : cela doit venir d’un vrai choix, mesuré.

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