Découvrez l’aquariophilie avec Christophe, vendeur en animalerie !

28/10/2016 5 minutesPartager sur

Christophe est vendeur en animalerie, découvrez son quotidien dans cette interview.

 

En quoi consiste votre métier ?

Jusqu’à peu, je travaillais au Jardiland de Lanester près de Lorient, nous étions une équipe de 4 personnes. Il y avait un responsable de rayon, une personne sur la partie chien et chat et enfin un responsable oiseaux/rongeurs/reptiles. J’étais plus ou moins responsable de la partie aquariophilie, donc nourrissage et soins des poissons. Dans ce domaine, il y a beaucoup d’entretiens spécifiques, par exemple certains poissons nécessitent de vérifier le taux  de calcaire et d’en rajouter ou de changer la filtration. La qualité de l’eau de l’aquarium doit être compatible avec les besoins de l’animal.

 

Comment se déroule une journée ou une semaine type ?

Lors d’une journée, il peut y avoir plusieurs choses à faire. Il y a la démarque, le nourrissage et les soins. Il faut aussi préparer l’arrivée des nouveaux poissons. Mes semaines étaient organisées comme ceci :

Le lundi, c’était mon jour de repos.

Le mardi, les bacs étaient vidés, désinfectés, javellisés, etc. Pour préparer l’arrivée des prochains poissons.

Le mercredi, les poissons arrivaient, une demi-journée voire plus, était consacrée à la réception des poissons.

Un jeudi sur deux, j’étais en repos sinon je faisais les litiges, c’est-à-dire que j’envoyais au fournisseur une demande de remboursement au cas où il y avait des poissons qui arrivaient morts ou qui manquaient.

Le vendredi ou le samedi je faisais le tour de mon secteur et je notais les poissons qui me manquaient dans chaque bac. On déplaçait et rassemblaient les poissons selon ceux qui allaient arrivaient. Une fois la liste finit, la commande était faite avec le fournisseur via internet.

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Quel a été votre parcours pour arriver à ce métier ?

C’est le circuit animalerie classique, j’ai fait un BEP VAC ( Vente d’animaux de compagnies, accessoires d’animaleries ) à Rennes sur 2 ans. À Merdrignac, j’ai fait un Bac Pro TCVA ( Technicien Conseil Vente en Animalerie ) en apprentissage dans une jardinerie indépendante à côté de Landerneau. J’ai ensuite directement été engagé par la société « Botanic » pendant 5 ans en tant que simple vendeur au nord de Lyon. Ensuite j’ai fait l’ouverture de celui d’Orléans en tant que vendeur confirmé pendant environ 2 ans et demi. J’ai aussi fait l’ouverture de celui du Mans, j’étais le responsable de l’animalerie et en 2012 je suis arrivé au Jardiland de Lanester.

 

Quelles qualités faut-il pour exercer ce métier ?

Il faut avoir une bonne connaissance de base des besoins des animaux pour renseigner le client. Il faut aussi être endurant, on est tout le temps debout, on marche on ne s’arrête jamais. Et bien entendu, aimer les animaux et le contact avec les gens.

 

Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ?

J’ai découvert l’aquariophilie avec mon frère, il a ramené un aquarium à la maison et j’ai tout de suite été captivé. Et si on veut faire de l’aquariophilie son métier, il existe, entre autres, la vente en animalerie. Ce que j’aime beaucoup, c’est le coté humain, le contact avec le client, mais aussi le coté gestion, faire les commandes, les réceptionner et toute la partie logistique et planification.

 

Qu’est ce que vous voudriez changer dans votre métier ?

Que les enseignes prennent plus d’engagements par rapport aux animaux. Certaines enseignes vont se refuser de vendre certains animaux à cause tels ou tels impacts, alors que d’autres ne vont pas se poser de questions tant que ça rapporte.

 

Auriez-vous une anecdote à raconter ?

Ça ne m’est pas arrivé personnellement, c’est arrivé à une de mes responsables, à cette époque elle était responsable de sa propre animalerie indépendante. Un jour, une dame âgée rentre dans sa boutique pour lui acheter un lapin, on lui fait choisir et elle le prend. Un mois plus tard, elle revient pour acheter de nouveau un lapin, le mois suivant un 3e lapin… La vendeuse lui demande s’il y a un souci avec les lapins et pourquoi elle en rachète un tous les mois. La dame lui répond : «  non non ne vous en fait pas, ils vont très bien, j’ai mon fils qui vient me rendre visite une fois par mois donc ça me fait ce qu’il faut pour un repas ! ». Évidemment suite à ça, on a arrêté de lui vendre les lapins.

Il y a aussi un client qui une fois, m’a rapporté une boite de nourriture pour souris et rat et en le déballant, il y avait un rat déshydraté dedans. On a donc dû appeler le fournisseur pour lui signaler, etc.

 

Auriez-vous un conseil pour un jeune qui voudrait faire ce métier ?

Dans l’animalerie, ce qui réclame le plus de temps et de conseils aux clients, c’est l’aquariophilie. C’est le secteur le plus technique, il faut bien travailler ses sujets, connaitre les poissons et leurs différentes interactions les uns avec les autres et connaitre la chimie de l’eau. On a beaucoup de clients qui viennent en magasins parce qu’ils ont des problèmes et ce sont souvent les mêmes, à savoir les poissons qui meurs, l’apparition d’algues, des plantes qui ne poussent pas ou les escargots qui envahissent. Et tout ça à des implications dans la chimie de l’eau. Mauvais cycle d’azote, trop de nitrate de phosphate, mauvais éclairage. Le vendeur doit bien maîtriser son sujet s’il veut pouvoir satisfaire le client et répondre à toutes ses questions.

Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas à contacter Christophe ou à consulter la fiche de ce métier sur JobIRL.com.

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