Passionnée d’animaux, Christel a choisi de devenir auxiliaire vétérinaire

08/08/2018 5 minutesPartager sur

Depuis sept ans, Christel Vince exerce ce métier avec passion. Cette amoureuse des animaux, des chats en particulier, ne le quitterait pour rien au monde.

En quoi consiste exactement votre métier ?

Les tâches d’une auxiliaire vétérinaire qualifiée et d’une auxiliaire spécialisée sont multiples. Notre rôle c’est d’assister le vétérinaire dans l’exercice de ses fonctions. Cela consiste à gérer l’accueil téléphonique, la prise de rendez-vous et le planning, l’accueil des personnes et de leurs animaux, l’aide pendant la consultation lors de certains actes comme une prise de sang, une radio, pour tenir un petit patient récalcitrant.

On est amenées aussi à jouer la fonction d’assistante pendant les actes chirurgicaux, à donner les médicaments et à assurer les soins aux malades hospitalisés. Les ASV plus qualifiées que les AVQ sont généralement habilitées à faire certains soins plus médicaux, mais c’est le vétérinaire qui décide ou pas de leur confier ces responsabilités. Tout est une question de confiance et d’expérience.

De plus, une hygiène rigoureuse d’un cabinet étant indispensable, c’est nous qui entretenons les cages de la clinique et veillons à ce que tous les locaux soient d’une propreté irréprochable. Sans compter la gestion des commandes de médicaments, de soins, d’aliments, de matériel et de tout ce qui touche au bien-être des petits compagnons préférés de l’homme.

Quelles sont les compétences humaines et techniques requises pour l’exercer ?

Humainement, il faut avoir avant tout de l’empathie à l’égard des maîtres pour les comprendre, gérer leur stress et pouvoir ainsi être patient et garder son calme en toutes circonstances. Aimer les animaux, être à leur écoute et sensible à leur égard, ne pas en avoir peur et être sûre de soi quand on les manipule, c’est évident.

« Comment pourrait-on faire ce métier autrement que par passion? »

Sur le plan purement logistique, cela demande un maximum d’organisation et de logique afin de vaquer d’une tâche à l’autre, tout en sachant gérer les priorités.

Comment êtes-vous arrivée dans ce domaine ? Et quelle formation avez-vous suivi ?

Passionnée d’histoire et d’histoire de l’art, après mon bac, j’ai passé deux ans à l’université, puis travaillé pendant dix ans dans une bibliothèque entourée de chercheurs, tout en suivant une formation de restaurateur de tableaux. La crise aidant, j’ai été licenciée. Et le hasard a bien fait les choses.

Connaissant mon amour des chats, ma belle-mère m’a demandé de l’accompagner pour une visite de routine chez le vétérinaire. Le sien, ou plutôt celui de sa mère, étant plus que difficile à gérer.

« Dans le feu de l’action, face à un jeune professionnel mal à l’aise qui manquait d’expérience, c’est moi qui ai réussi à maîtriser le petit félin en furie. »

Bluffé, le vétérinaire m’a demandé pourquoi je ne choisirais pas cette voie. Ce que j’ai aussitôt fait en envoyant un C.V dans deux cliniques.

Voilà comment, il y a sept ans, j’ai été embauchée et formée sur le terrain. Mais pour bien faire, puisque je peux justifier de dix-huit mois à temps plein en clinique, il faudrait maintenant que j’écrive un mémoire afin d’obtenir la validation des acquis (VAE), ce qui me permettrait d’avoir une certification professionnelle.

C’est un des cursus aujourd’hui possibles pour tous ceux qui souhaiteraient se lancer. Il existe également des écoles qui préparent à ce métier. La plus reconnue étant le GIPSA. La formation d’une auxiliaire vétérinaire qualifiée dure un an et deux ans pour une auxiliaire spécialisée vétérinaire.

Dans cet univers comment envisagez-vous votre avenir ?

« Quand on est auxiliaire vétérinaire, on le reste toute sa vie. »

Le meilleur moyen d’évoluer est de changer d’employeur. Ne serait-ce que pour expérimenter un nouvel environnement et avoir une approche différente dans la façon de travailler.

Il est possible, dans certaines grosses cliniques, de gérer un pôle d’assistantes. Mais les postes sont rares et ne sont pas faits pour moi. Au bout de sept ans, ne me voyant pas quitter ce monde animal que j’aime tant, j’ai choisi de me diriger vers l’accueil téléphonique de nuit en urgences vétérinaires à domicile. Histoire aussi de m’éloigner d’une clientèle parfois très pesante.

Chez VetoAdom, on tombe vraiment sur des personnes en détresse qui n’appellent pas pour oui ou pour un non. Mon rôle est de rassurer, de poser les bonnes questions afin de faire un pré diagnostic, avant d’orienter vers un régulateur qui décidera d’envoyer quelqu’un à domicile ou de le diriger vers une clinique proche.

En début de carrière combien gagne-t-on en moyenne? Et le salaire est-il exponentiel ?

Une auxiliaire vétérinaire qualifiée gagne environ 1 200 € net par mois en début de carrière et une auxiliaire spécialisée vétérinaire environ 1400 €. Les augmentations varient selon l’ancienneté et les employeurs. Mais il ne faut pas espérer atteindre plus de 1 800 à 2000 € à l’aube de sa retraite.

Question horaires, comment concilier au mieux vie professionnelle et vie privée?

En clinique ou en cabinet, ce n’est pas un problème. On travaille le samedi, mais les horaires sont généralement réguliers et bien définis.

En revanche dans les urgences vétérinaires, comme c’est ouvert 24 heures sur 24, c’est plus compliqué quand on travaille la journée et la nuit avec des horaires décalés et qu’on alterne les deux.

 

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