Alexandre vous raconte sa vie d’alternant chez Salesforce

04/05/2017 Partager sur

interview alternant chez SAP

1/ Peux-tu expliquer aux jeunes ton parcours scolaire et professionnel ?

J’ai obtenu un Bac ES. Il y avait une période au lycée où je passais pas mal de temps sur l’ordinateur, et ma mère s’est dit quitte à passer autant de temps sur l’ordinateur autant que ce soit utile. Et c’est ainsi que je me suis orienté vers le web, j’ai fait une école : HETIC (Haute Ecole de l’Information et de Communication). J’y suis resté trois ans, c’était un milieu quand même assez scolaire, on travaillait énormément sur des projets. J’ai créé des sites internet, des applications, et évidemment toutes les semaines j’avais des soutenances. Je me suis réellement plongé dans l’univers du web à ce moment-là.  HETIC est  une école qui met énormément en avant les designers, chefs de projets et développeurs. J’ai un profil un peu plus marketing et c’est pour cela qu’à la fin de la troisième année, je me suis orienté vers la Webschool Factory, une toute nouvelle école. Je faisais partie de la première promotion. Cette école a été fondée par HETIC, le changement a donc été assez facile.
Je suis directement passé en quatrième année marketing par équivalence. En majeure, nous avions des cours tels que le développement, le design, le marketing. Cela fait maintenant deux ans que j’y suis. Je suis en alternance jusqu’à septembre 2017, après j’aurai terminé mes études.

En parallèle d’HETIC, j’ai fait des stages tous les étés. Mon premier stage était dans une agence digitale, MILKY, très portée sur les réseaux sociaux. J’accomplissais des missions pour CANALPLUS, qui à l’époque lançait son site le social player. La durée du stage était de 1 mois et demie, j’étais assistant chef de projet. Cela voulait dire faire de la conception, s’occuper de tout ce qui est l’interface du social player et aussi repenser le lien entre les différentes pages. J’ai également repensé le système de partenariat sur le site de Canal, trouvé des réponses et solutions concrètes aux questions suivantes : comment matérialiser le parrainage sur le site ? Quel est le canal pour parrainer quelqu’un ?

La dernière partie de mon stage, là-bas, était une sorte d’audit autour de l’écosystème social de CANALPLUS. A l’époque, il y avait une mise à jour très importante de Facebook sur la confidentialité et les autorisations données aux jeux, applications et pages Facebook ; et je devais présenter à mes responsables de CANAL les changements que cela impliquait pour nous. Par exemple, si avant nous pouvions récupérer les adresses mails, la liste d’amis, après cette mise à jour, que va-t-on pouvoir récupérer et quel impact cela a sur les jeux, les applications ?

En troisième année, j’ai réussi à obtenir un stage chez SALESFORCE à Dublin. Je suis parti trois mois, je m’occupais du marketing online pour la France. Le marketing online consiste à s’interroger sur la façon  d’améliorer la visibilité de la compagnie sur Internet. Je faisais également de la publicité sur Internet à travers des annonces Google, des campagnes publicitaires sur LinkedIn, des Facebook Ads, etc …

On m’a confié deux autres missions durant ce stage parce que j’avais un profil un peu différent. Je venais du web par conséquent, je m’y connaissais à la fois en développement et en design. Une autre de mes missions fut un benchmark des concurrents, voir comment ces derniers s’adressent aux PME sur leurs sites, quels mots clés ils utilisent, quels formulaires, etc… Certains proposaient des vidéos interactives.

Le deuxième projet sur lequel j’ai travaillé, portait sur l’innovation au sein de l’équipe. J’avais carte blanche sur le choix du sujet par exemple le marketing online, les nouveaux outils, les nouvelles façons de faire. J’ai proposé une refonte des pages et formulaires mobiles. Aujourd’hui, il y a une vraie science derrière la conception du formulaire mobile ; en effet, la manière dont on le pense et l’organise incite plus ou moins le client à le remplir. J’ai présenté ce projet a mon équipe à la fin de mon stage. Et depuis octobre 2016 je suis alternant chez Salesforce.

2/ Peux-tu définir Salesforce ? Comment as-tu trouvé ce poste et quelles sont tes missions au quotidien ?

Salesforce est une entreprise américaine qui édite et vend des logiciels de CRM (Customer Relationship Management,) un outil qui gère les interactions entre une marque et ses clients, que ce soit de la vente, l’après-vente ou bien du marketing. Cela faisait longtemps que je pensais à Salesforce pour mon alternance étant donné que j’avais fait un stage à Dublin dans cette entreprise. J’avais un contact chez eux et puis le fait qu’ils me connaissaient déjà était un plus. J’ai énormément utilisé LinkedIn durant ma recherche d’emploi. J’avais des notifications à chaque annonce postée. J’ai aussi fait une liste d’entreprises dans lesquelles je souhaitais travailler. Total, Lego, Nike et McDonald m’intéressaient particulièrement. J’ai finalement été pris chez Salesforce.

3/ Comment se passe la vie d’un alternant en entreprise ?

Je suis une semaine à l’école et trois semaines en entreprise. Les horaires sont assez libres, entre 9h30/10h – 18h, le plus important c’est que le travail soit fait correctement. Il arrive souvent que je reste un peu plus tard.

4/ Quel est ton poste et quelles sont tes missions ?

Je n’ai pas une fonction définie mais plutôt plusieurs missions. Je travaille au marketing, nous sommes quatre dans mon équipe mais il y a une vingtaine dans le service. Je m’occupe des grands comptes (des entreprises clientes qui ont plus de 1000 employés) et je suis chargé d’aider et supporter les équipes de vente. Je suis en charge des douze plus gros clients.

J’ai deux missions principales qui s’articulent autour du social selling et du personal branding. Le social selling c’est l’utilisation des réseaux sociaux qui aide dans le processus de vente. En fonction de ce que je poste, like ou partage sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, cela peut influencer les futurs clients dans l’achat. Il s’agit de se positionner en tant qu’expert afin d’être influent auprès des clients. Et le personal branding est très important dans la réussite du social selling. Le personal branding, c’est votre E-réputation, la manière dont vous vous présentez sur les réseaux sociaux, les informations que vous décidez de faire apparaître sur votre page. Notre tâche à nous, est d’aider les commerciaux à construire leur propre marque personnelle sur les réseaux sociaux.

La deuxième mission dont j’ai la responsabilité c’est ce qu’on appelle l’account based marketing, c’est-à-dire faire le marketing avec une approche par compte et non par industrie. Je ne vise pas les grandes entreprises, mais, bien au contraire une entreprise particulière. Nous avons des gens qui nous aiment, d’autres ne nous aiment pas ou au contraire sont neutres. Comment les toucher, faire en sorte que ceux qui ne nous aiment pas ou bien sont neutres changent d’avis ? Il faut avoir différentes stratégies marketing pour arriver à toucher ces personnes.

5/ Peux-tu nous expliquer en détails quels outils ou quelles stratégies tu utilises afin de les convaincre ?

Nous avons des événements et des dîners par exemple. Nous organisons également des campagnes sur LinkedIn afin d’essayer de modifier leur état d’esprit vis-à-vis de nous.

6/ Peux-tu expliquer aux jeunes les avantages et inconvénients d’une alternance ?

Commençons d’abord avec les avantages. Il faut bien retenir que l’alternance n’est pas un stage, nous sommes considérés comme des employés à part entière. Cela permet d’avoir des missions plus importantes et d’être plus impliqués dans l’entreprise. C’est un engagement sur le long terme. Être alternant, c’est aussi avoir beaucoup de travail puisqu’il faut gérer et jongler entre les semaines de cours et les semaines en entreprise. Il faut connaître ses priorités. J’ai certes un contrat vis-à-vis de l’entreprise, mais j’en ai également un avec l’école. Les semaines où je suis en cours, je ne réponds pas à mes mails. Je mets une réelle barrière entre les deux. C’est assez frustrant, mais il faut faire la part des choses. C’est aussi frustrant de retourner à l’école lorsqu’au travail, nous avons des tâches intéressantes à réaliser.

7/ As-tu remarqué un décalage entre tes trois semaines au travail et ta semaine de cours ? Y-a-t-il des cours qui te servent dans ton travail en entreprise ?

Il y a forcément un décalage. Les semaines de cours sont longues. L’avantage et surtout ce qui rend les cours intéressants, c’est de pouvoir mettre en œuvre les connaissances acquises en entreprise.
Au début du mois, j’ai eu des cours assez intéressants sur le marketing du produit, ex : comment définir le produit et créer une histoire autour. J’ai repris par exemple des éléments vus en cours afin de penser le personal branding. Au final, les stratégies marketing utilisées pour le produit peuvent parfaitement être utilisées pour soi-même. Tout se résume par cette question : comment faire pour raconter ma propre histoire comme une publicité de produit ?

8/ As-tu un message à faire passer aux 14-25 ans à la recherche d’une alternance ?

Il faut savoir se faire plaisir et choisir des secteurs et entreprises qui vous intéressent.  L’alternance, c’est assez long et lourd. Se retrouver pendant un an à faire quelque chose qui ne vous passionne pas, ce n’est pas évident. On est meilleur lorsque l’on est passionné par ce que l’on fait. On peut tous changer les choses à son niveau. On insiste particulièrement sur cela à l’école. Le milieu du digital est particulièrement intéressant, il évolue et présente d’incroyables opportunités. Les jeunes qui passent leur temps sur les réseaux sociaux … il faut se rendre compte qu’aujourd’hui, c’est vendable ! Les jeunes qui commencent à se créer une communauté, font peut-être sans s’en rendre compte du marketing.  Aujourd’hui, on peut tout apprendre sur internet. A HETIC, nous avions des jeunes de 18 ans qui arrivaient en ayant des connaissances informatiques impressionnantes.

9/ Vers quel métier penses-tu t’orienter après l’alternance ? 

J’aimerais continuer à faire ce que je fais actuellement, surtout la partie personal branding. C’est quelque chose qui m’intéresse particulièrement. Pour le moment, je l’applique en B2B mais, à terme, j’aimerais travailler dans le milieu de l’e-sport et pourquoi pas lancer mon entreprise plus tard. Je suis en pleine réflexion.

Vous avez des questions sur l’alternance ? Echangez avec Alexandre, alternant chez Salesforce.

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